Sud de la France jour 9 : Luberon, visite des villages de Saignon et Gordes

Saint-Jean-de-Luz est la ville balnéaire par excellence du Pays basque français. Elle a tout pour plaire. Ses origines de port de pêche, qui font encore partie de son essence. Ces grands palais d’armateurs, construits à l’âge d’or de la pêche à la baleine. Ces églises médiévales qui alternent avec les maisons à colombages typiques. Les traditions bien ancrées, avec ses boutiques et ses frontons traditionnels. Le glamour des stations thermales de la Belle Époque. Les plages de sable sauvage, paradis des surfeurs… Comme vous pouvez l’imaginer, il y a beaucoup à voir à Saint-Jean-de-Luz. Mais ne vous inquiétez pas, nous sommes là pour vous guider.

Nous vous emmenons par la main à Saint-Jean-de-Luz ou, si vous préférez, à Donibane Lohizune. Une petite ville de moins de 15 000 habitants, mais qui a vu se dérouler dans son église le mariage le plus important du XVIIe siècle, celui du Roi Soleil et de l’Infante Marie-Thérèse d’Autriche et de Bourbon. Et qui, quelques siècles plus tard, est devenue l’une des stations thermales les plus glamour du Vieux Continent, attirant monarques, aristocrates et bourgeois qui suivaient les traces de Napoléon III et de son épouse Eugénie de Montijo à Biarritz. Certains lieux à visiter à Saint-Jean-de-Luz rappellent ces grands personnages ou sont directement leurs œuvres.

Passons aux choses sérieuses : voici nos 10 principaux sites à visiter à Saint-Jean-de-Luz et dans ses environs. Ne vous inquiétez pas, nous ne nous éloignerons pas trop.

1. L’Église Saint-Jean-Baptiste : La première chose à voir à Saint-Jean-de-Luz

Quelle est la première chose à voir à Saint-Jean-de-Luz ? Sans aucun doute : l’église où Louis XIV et l’Infante Marie-Thérèse d’Autriche et de Bourbon se sont mariés le 9 juin 1660. Bien sûr, l’église Saint-Jean-Baptiste était là bien avant l’arrivée du Roi-Soleil et de la fille de Philippe IV. En fait, quatre siècles plus tôt : elle date du 13e siècle et, de l’extérieur, elle ressemble à une forteresse médiévale. Il reste la porte qui, selon la tradition, a été recouverte après le mariage royal. À l’intérieur, le grand retable monumental vous attend, un cadeau du Roi-Soleil : il a fallu cinq charrettes pour acheminer les pièces depuis Bayonne.

C’est aussi une très grande église au regard de la taille du village : elle peut accueillir plus de 2 000 personnes. En fait, c’est la deuxième plus grande église du Pays basque français après la cathédrale de Bayonne – dont nous vous avons parlé dans notre article sur les lieux à voir à Bayonne. Et c’est la plus grande avec l’aspect  » théâtral  » typique des églises du Pays basque. Bien qu’il ressemble à un théâtre, en raison de ses galeries en bois – réservées aux hommes, tandis que les femmes se trouvaient en bas – notre guide nous a expliqué que l’inspiration ne vient pas de là, mais des techniques de construction des bateaux. Après tout, nous sommes dans un village de marins. Il était moins coûteux d’ajouter des tribunes en bois que de construire une église plus grande…

D’ailleurs, il y a aussi des « souvenirs » d’un autre couple royal, voire impérial : Eugénie de Montijo et Napoléon III. Grâce à une donation de leur part, les tribunes ont été restaurées au XIXe siècle. Et la barque votive accrochée dans l’église est un don d’une famille noble à l’impératrice.

2. La place Louis XIV

Autre lieu incontournable de Saint-Jean-de-Luz, la place Louis XIV, cœur de la vieille ville. C’est là, à côté de l’hôtel de ville, que se trouve la Maison Lohobiague-Enea ou Maison Louis XIV où, oui, vous l’avez deviné, le Roi Soleil a séjourné avant le mariage. Il s’agit d’un manoir du XVIIe siècle construit par un riche armateur local et encore décoré de meubles d’époque. Nous y sommes allés le jour de la fermeture, mais vous pouvez en savoir plus sur leur site web si cela vous intéresse.

3. La Maison Adam

Sur la même place Louis XIV, il faut entrer dans la Maison Adam. Une pâtisserie parmi les lieux à voir à Saint-Jean-de-Luz ? Oui, cela peut paraître étrange, mais il ne s’agit pas de n’importe quelle pâtisserie. La Maison Adam fait partie de l’histoire de cette ville balnéaire. En particulier ses macarons, dont le Roi-Soleil lui-même est tombé amoureux.

La recette de leurs macarons, à base d’amandes, de sucre et de blanc d’œuf, est restée la même depuis le célèbre mariage royal. La boulangerie est toujours entre les mains de la même famille, soit 13 générations de macarons ! Enfin, leurs macarons et autres gourmandises. Notre conseil : ne manquez pas les gâteaux basques. Laissez de la place dans votre valise pour en emporter.

4. La rue Gambetta, ses boulevards et ses boutiques typiquement du Pays basque français

Il faut absolument se promener dans la rue principale du centre historique de Saint-Jean-de-Luz : la rue Gambetta. Vous y trouverez d’autres boutiques à ne pas manquer. Oui, des boutiques. Nous ne sommes pas des adeptes du tourisme d’achat, mais la vieille ville de Saint-Jean-de-Luz regorge de petites boutiques qui vendent des produits typiques du Pays basque français et qui font craquer tout le monde. Beaucoup d’entre elles sont bien sûr des magasins d’alimentation, le meilleur des souvenirs ! Mais il y a un peu de tout. Encore des pâtisseries, du jambon de Kintoa, des fruits de mer, des espadrilles, des tissus basques, des bérets basques… Ils ont tellement retenu notre attention que nous leur avons consacré un article : Les boutiques de St Jean de Luz pour ramener un souvenir du Pays basque français à la maison.

5. Le port de Saint-Jean-de-Luz

Nous avons déjà dit que la ville s’est développée autour de son port de pêche. Vous savez donc où aller à St Jean de Luz. Voici un autre rappel du mariage royal sous la forme d’un palais du 17ème siècle. Il s’agit de la Maison de l’Infante, où l’Infante a séjourné avant le mariage. La Place Louis XIV avec la Maison Lohobiague-Enea se trouve juste à côté.

D’avril à octobre, des excursions en bateau partent du port le long de la Corniche basque et vont jusqu’à Hondarribia.

6. La grande place, sa promenade et ses centres de thalassothérapie

Outre le port, un autre site « marin » à voir absolument à Saint-Jean-de-Luz est sa plage urbaine : la Grand Plage. Même si vous ne prenez pas de bain de soleil, vous pouvez vous promener le long de la promenade, avec ses maisons caractéristiques dotées de passerelles et certaines avec des détails curieux. Dans l’une d’elles, il y a deux petites sculptures d’un homme et d’une femme âgés, lui avec son béret basque et elle avec son écharpe.

Vous passerez devant le légendaire Grand Hôtel. C’est l’héritier de l’Hôtel Terminus, l’un des hôtels nés à la fin du XIXe siècle, lorsque Saint-Jean-de-Luz s’est transformé en station balnéaire. Il possède aujourd’hui l’un des meilleurs centres de thalassothérapie au monde : le Loreamar Thalasso & Spa. Alors, si vous avez le temps et que vous êtes venu pour vous détendre, vous savez ce qu’il vous reste à faire. A proximité se trouve un autre grand centre de thalassothérapie, l’Hôtel & Spa Hélianthal, et nous nous sommes arrêtés au bar de la terrasse qui surplombe la Grande Plage.

Si vous préférez continuer à marcher, vous pourrez rejoindre le phare de Sainte Barbe. Il est situé sur la Pointe de Sainte Barbe, à l’une des extrémités de la baie de Saint-Jean-de-Luz, et juste en face du phare, vous trouverez l’Hôtel de Hélianthal. Et juste en face, la digue de Sainte-Barbara, qui fait partie du système défensif « offert » par Napoléon III.

7. Les plages sauvages de Saint-Jean-de-Luz

Pour découvrir les plus belles plages de Saint-Jean-de-Luz, il faut s’éloigner du centre-ville. A quelques kilomètres de là, mais toujours sur le territoire communal, vers Guéthary, se trouvent de belles plages de sable entourées de verdure. Il s’agit des plages d’Erromardie, de Lafiténia (paradis du surf), de Mayarco et de Senix (cette dernière à Guéthary). Nous nous y sommes rendus en voiture, mais vous pouvez aussi marcher le long du sentier côtier. Pour en savoir plus, lisez notre article sur les endroits à voir au Pays basque français.

Pour accéder à la plage, nous passons devant le fronton du Jai Alai Saint-Jean-de-Luz. Les mardis et jeudis, il y a souvent des compétitions de basket-tennis.

8. De l’autre côté de la baie de Saint-Jean-de-Luz : Ciboure

La moitié de la baie est « occupée » par Saint-Jean-de-Luz, mais sur l’autre moitié se trouve un autre village : Ciboure. En fait, l’un commence et l’autre finit. Nous ne nous sommes même pas rendu compte que nous avions quitté Saint-Jean-de-Luz… Enfin, il faut traverser un pont, la frontière naturelle entre les deux villages est la Nivelle, qui coule ici. Un conseil : n’oubliez pas de traverser ce pont. De l’autre côté, vous trouverez un beau village.

Que ne faut-il pas manquer à Ciboure ? Tout d’abord, l’église Saint-Vincent du XVIe siècle. On la reconnaît de loin à son clocher octogonal surmonté d’un dôme en forme de pagode. L’intérieur est 100% basco-français avec ses galeries en bois. Et puis il y a les grandes maisons d’armateurs – comme la maison Ravel -, la fontaine, le fronton, le couvent des Récollets…

Un peu plus loin du centre, la Villa Leihorra – bijou Art déco avec de grands jardins – et la Tour de Bordagain – ancienne tour militaire datant du XIVe siècle. Du haut de la tour, nous avons lu qu’il y avait une vue magnifique sur la baie. Nous ne l’avons lu que parce que nous l’avons trouvée fermée et que nous avons eu envie de la visiter…

9. Le fort de Socoa

Sur l’éperon rocheux qui domine l’extrémité ouest de la baie, à Ciboure, se dresse le fort de Socoa, construit au XVIIe siècle par… devinez qui ? C’est bien Vauban ! Il s’agit de l’ingénieur militaire le plus prolifique de tous les temps. On ne peut pas entrer à l’intérieur, mais on peut se promener autour et profiter de la vue sur la baie et l’océan. D’ailleurs, d’ici, on peut voir les deux autres digues construites par Napoléon III pour protéger la baie : Socoa et l’Artha.

10. Les falaises de la corniche basque

La Corniche basque est l’un des plus beaux sites du Pays basque français. Les falaises de cette côte sauvage qui s’étend de Saint-Jean-de-Luz à la frontière espagnole à Hendaye peuvent être admirées à la fois depuis la mer, grâce à la promenade en bateau qui part du port, et le long de la route panoramique de la Corniche. Entre la route et les falaises, de belles vues sur les montagnes, l’océan, les petites criques…

On peut aussi se promener sur le sentier côtier, mais la partie entre Hendaye et Saint-Jean-de-Luz est souvent coupée à cause des éboulements. Cependant, un dimanche par an, la route de la Corniche est fermée à la circulation et entièrement piétonne à l’occasion de la Fête de la Corniche.

Où séjourner : Quel hôtel à Saint-Jean-de-Luz

A Saint-Jean-de-Luz, nous avons séjourné à l’Hôtel & Spa Madison Saint-Jean-de-Luz. Un charmant hôtel quatre étoiles au cœur de la vieille ville. Un meilleur emplacement ? On ne peut pas faire mieux. Le petit déjeuner était également très savoureux, la chambre était agréable et confortable et il y avait même un petit spa au sous-sol – avec notre emploi du temps, nous n’avons pas pu en profiter.

Si vous souhaitez vous offrir un traitement de thalassothérapie, vous pouvez également séjourner au Grand Hôtel cinq étoiles ou à l’Hôtel & Spa Hélianthal. Et si aucun d’entre eux ne vous convainc, voici tous les hôtels de Saint-Jean-de-Luz.

Il ne vous reste plus qu’à décider quand vous rendre à Saint-Jean-de-Luz pour profiter de son patrimoine, de ses plages et de ses centres de thalassothérapie.

Quand vous partez en voyage, il n’y a rien de tel que les conseils que vous pouvez obtenir des habitants. Pendant mon séjour à Antibes, je suis resté plusieurs jours chez des amis. Au début, je n’avais pas prévu de visiter Monaco mais plutôt de récupérer des informations sur les plus lieux à visiter dans le Sud et la côte d’Azur. Monaco est arrivé dans la conversation et ils m’ont montré un endroit idéal pour contempler ce petit pays méditerranéen sans avoir besoin d’y entrer.

L’idée m’a semblé intéressante et j’ai ajouté ce trajet dans mon roadtrip dans le sud. J’ai profité de cette journée pour les recoins cachés de la côte d’Azur d’Antibes au nord jusqu’à Monaco. Sur le chemin du retour de la principauté, j’ai gagné quelques heures supplémentaires pour faire une visite plus approfondie de la ville de Nice.

Sur le chemin de Monaco, je pouvais choisir entre prendre l’autoroute ou la route qui longe la côte. J’ai opté pour la deuxième option pour profiter du paysage. Il y avait un peu de trafic, surtout à l’entrée de chacune des villes que traverse la route. Rien de plus normal en août. De ces kilomètres de côte, j’ai particulièrement aimé les vues de Saint Jean Cap Ferrat. Sur la même route, vous trouverez des aires de stationnement pour vous garer et vous pourrez prendre des photos de la vue.

Lorsque j’arrive près de Monaco, les embouteillages sont présents sur la route. Cependant, ma mission est d’une toute autre envergure. Elle consiste à contempler Monaco d’en haut et à profiter de vues peu connues du pays.

La Turbie, un panorama inconnu de Monaco qui se mérite

Juste avant de passer la frontière, j’ai tourné à gauche pour emprunter une route qui m’a amenée en quelques minutes dans le village de La Turbie en France. Avant d’arriver au rond-point principal du village, vous ferez un détour à droite. Assurez-vous que la rue s’appelle route de la Tête de Chien. Suivez-le jusqu’au bout. Vous trouverez des soldats protégeant un complexe étrange au sommet de la montagne. Cependant, vous pouvez vous garer et marcher dans la zone qui n’est pas clôturée.

Suivez un chemin de terre qui descend et passe par un petit tunnel avec des graffitis et des ordures qui indiquent que cet endroit est fréquenté la nuit. Suivez le chemin jusqu’au bout et arrivé à la falaise, vous pourrez contempler toute la principauté de Monaco dans toute sa splendeur.

Je n’ai croisé qu’une seule famille qui se promenait dans le coin. Sans aucun doute, les vues de La Turbie sur Monaco sont charmantes et peu de gens semblent les connaître. Je suis restée un moment à admirer le profil de ce pays curieux. Ses rues bigarrées, ses hauts édifices, l’énorme palais qui surplombe Monte-Carlo. J’imaginais les voitures de Formule 1 fonçant d’en haut et je me demandais si l’hélicoptère que j’ai vu sortir de Monte-Carlo ne transporterait pas le Prince Albert à son bord…