Nous avons grandi avec le mythe des plages des Caraïbes, avec leur sable blanc, leur eau cristalline et leurs palmiers omniprésents (parce que sans palmiers, vous savez, nous pourrions être n’importe où), alors l’idée d’un voyage sur l’une des îles ferait tourner la tête de n’importe qui.
La Martinique diffère de la plupart des autres îles des Caraïbes pour de nombreuses raisons. Tout d’abord, c’est un D.R.O.M. (Département et Région français d’outre-mer), qui fait partie de la France et donc de l’Union européenne, à toutes fins utiles. Cela facilite grandement la vie des voyageurs, qui peuvent s’y rendre sur des vols abordables au départ de Paris, n’ont pas à se préoccuper des passeports et de l’assurance maladie et peuvent être sûrs de trouver des supermarchés français toujours approvisionnés.
En dehors de ces traits, la Martinique constitue un curieux mélange de cultures et de styles, certainement difficile à trouver ailleurs dans le monde. Sa végétation luxuriante et sauvage est souvent transformée par des bâtiments en béton, dont beaucoup sont utilisés comme de simples centres commerciaux et le trafic routier est assez dense toute la journée.
Disons qu’il y a une Martinique pour ceux qui préfèrent rester à l’hôtel et une pour ceux qui décident de vivre avec son rythme, ses couleurs et sa folie. Toujours convaincu que vous voulez partir ? Alors, préparez-vous à un bel itinéraire d’aventure.
La première étape à laquelle vous aurez le plus rapidement accès une fois que vous aurez atterri à l’unique aéroport est Fort-de-France, la capitale, véritable exemple de la rencontre entre la France et les Caraïbes : des bâtiments abritent des boutiques de mode et des bureaux, où l’on peut trouver des pharmacies spécialisées et des personnes vendant des fruits exotiques dans la rue. Pour votre confort, je vous recommande d’y séjourner, car il y a beaucoup d’appartements et de chambres d’hôtes. De plus, l’île est très bien située pour voyager, étant reliée à toutes les autres parties de l’île.
Bien que la ville ne présente pas de beauté artistique ou naturelle particulière, vous pourrez visiter la bibliothèque Schoelcher, la cathédrale Saint-Louis (construite dans le style d’Eiffel), le Fort (qui en plus d’être une forteresse est aussi un parc naturel qui abrite la race typique des iguanes) et le beau marché aux épices. C’est une caractéristique que vous trouverez dans presque toutes les villes : dans de très jolies structures fixes, vous trouverez des étals colorés de fruits, de bouteilles de rhum aromatisé, de cacao, de confitures et d’épices (y compris la cannelle, vendue par branche), où vous pourrez flâner pendant un long moment. Vous pourrez en profiter pour déguster des produits typiques, comme le poulet boucané (poulet grillé aux épices), et les bananes plantain flambées au rhum. Un petit secret : si vous avez envie de vous baigner, non loin de Fort-de-France en direction de Le Prêcheur, il y a une belle petite plage protégée par une crique, connue seulement des locaux et très calme, un vrai bijou.
Après avoir visité Fort, vous pouvez vous préparer à vous rendre dans les autres villes, soit en louant une voiture chez Carmen Martinique, soit pour les plus courageux en montant dans les minibus usés par le temps, les taxis collectifs ou taxy-co’s qui partent du parking à côté du port. Au cas où, attachez vos ceintures (elles se déclenchent), préparez-vous à vous arrêter sans raison et écoutez le meilleur de Bob Marley, sans exclure la possibilité d’un refrain. De plus, et c’est là le meilleur, il faut tenir compte du fait que les horaires des taxis sont réduits, donc lorsque vous arrivez à une destination, vous devez vous assurer de demander l’heure de départ de la dernière course, sinon vous n’aurez plus qu’à faire de l’auto-stop (je l’ai fait plusieurs fois et ça a bien marché, mais bien sûr c’est toujours une activité où il faut être prudent). À ce stade, il ne vous reste plus qu’à atteindre vos destinations.
En partant du côté ouest (non loin de Fort) se trouve Saint-Pierre, la capitale avant sa destruction lors de la dernière éruption du volcan Pelée et dont on peut admirer les ruines (notamment le théâtre). En arrière-plan se dresse le volcan, imposant et presque toujours couvert de nuages, sur lequel vous pouvez grimper, bien que la difficulté soit élevée et qu’il faille être bien équipé. En passant du côté est, vous pouvez visiter La Trinité, où vous pouvez faire une longue randonnée à travers la presqu’île de la Caravelle, où vous trouverez l’impressionnant « Red Crab Trail », nommé d’après les nombreux crabes colorés et bernard-l’hermite que l’on peut voir le long du chemin.
L’est de la Martinique avec Le Robert et Le François
Non loin de là se trouvent les villes de Le Robert et Le François. Depuis cette dernière, il est possible de prendre l’un des nombreux bateaux pour une excursion en bateau, qui comprendra une halte incontournable : le » Bain Joséphine » (du nom de l’épouse de Napoléon), constitué d’un atoll au milieu de la mer qui vous permettra de vous baigner en pleine mer. Pendant la navigation, on vous servira un cocktail au rhum et des sandwichs, à déguster strictement dans l’eau, et vous pourrez discuter avec les autres passagers et les sympathiques chauffeurs.
Un autre arrêt intéressant est l’île aux iguanes, qui est privée, mais où vous pouvez accoster et vous promener pendant quelques minutes pour observer la végétation et les reptiles perchés dans les arbres. Très impressionnants sont les nombreux palétuviers qui plongent dans l’eau, les arbres à fleurs rouges et ceux dont les grands troncs sont couverts de lianes, que vous ne manquerez pas de rencontrer en chemin. Si vous avez beaucoup de chance, vous pourrez également voir des poissons, des tortues de mer, des dauphins et peut-être même des baleines, tant lors de l’excursion décrite que lors de celles qui partent du côté sud de l’île.
À la fin de la visite, vous pourrez vous arrêter à l’Habitation Clément, qui se trouve non loin de là et qui est une véritable ferme avec un grand jardin, utilisée comme distillerie de rhum. A ce stade, il faut absolument visiter la Saline, qui se trouve à l’extrémité sud, accessible depuis Saint Anne par un beau sentier arboré qui longe la mer. Vous y trouverez les plus belles plages, où l’eau cristalline est toujours chaude et généralement peu fréquentée, idéale pour se détendre au soleil.
Finir son séjour avec Les Trois-Îlets
Une autre excursion très recommandée est celle des Trois Îlets, que l’on peut rejoindre par un bateau spécial qui circule toute la journée au départ de Fort-de-France. Vous pourrez vous arrêter à l’Anse Mitan ou à l’Anse à l’Ane, d’où vous pourrez également rejoindre les magnifiques Anse Dufour et Anse Noir. La particularité de ces plages est que, bien qu’elles soient adjacentes, la dernière possède du sable foncé, d’origine volcanique, pour un effet optique assuré.
Enfin, vous pouvez visiter le Diamant, une ville très animée et plus touristique, où se trouvent quelques monuments tels que le Mémorial de l’esclave, et une autre plage relaxante, d’où vous pourrez admirer et visiter le « Rocher du Diamant », un îlot mystérieux qui ressemble à la cachette des films pirate des Caraïbes.
L’été rime avec soleil, sable et vagues pour de nombreux Français. Chaque année, des millions de vacanciers affluent vers les côtes hexagonales à la recherche de détente et de fraîcheur.
Le tourisme balnéaire estival représente une part importante de l’activité touristique en France.
Mais quelles sont les tendances actuelles concernant les séjours à la mer pendant la période estivale ?
Les types d’hébergements choisis pour les vacances balnéaires
Le choix de l’hébergement est souvent le critères le plus important dans la préparation des vacances à la mer. Les vacanciers disposent d’une large gamme d’options pour leur séjour balnéaire.
Répartition des modes d’hébergement
Les locations saisonnières représentent le mode d’hébergement privilégié pour les vacances à la mer, suivies par les campings et les hôtels. Pour trouver l’hébergement idéal, de nombreux vacanciers consultent des sites spécialisés. Pour apprécier au mieux ses vacances à la mer, trouvez la location idéale grâce à des plateformes en ligne qui proposent un large choix d’hébergements adaptés à tous les budgets.
Tendances émergentes en matière d’hébergement balnéaire
On observe une montée en puissance des hébergements insolites en bord de mer. Les cabanes sur pilotis, les yourtes ou encore les bulles transparentes séduisent de plus en plus de vacanciers en quête d’expériences uniques. Le glamping, contraction de ‘glamour’ et ‘camping’, gagne également du terrain sur les côtes françaises.
Les chiffres du tourisme balnéaire estival en France
Le littoral français attire chaque été une foule de vacanciers en quête de farniente et d’activités nautiques. Les chiffres témoignent de l’engouement des Français pour les destinations côtières pendant la saison estivale.
Fréquentation des plages françaises
Selon les dernières statistiques, près de 40% des Français choisissent le bord de mer comme destination principale pour leurs vacances d’été. Cela représente environ 26 millions de personnes qui se rendent sur les plages hexagonales entre juin et septembre.
Répartition géographique des séjours balnéaires
La fréquentation des littoraux français n’est pas uniforme. Les côtes méditerranéennes attirent la majorité des vacanciers, suivies de près par la façade atlantique. Le littoral de la Manche et de la mer du Nord connaît une affluence moindre mais non négligeable.
Façade maritime
Pourcentage de fréquentation
Méditerranée
45%
Atlantique
35%
Manche et mer du Nord
20%
Les destinations littorales privilégiées par les Français
Les vacanciers français ont leurs préférences en matière de destinations balnéaires. Certaines régions côtières se démarquent par leur popularité et leur fréquentation élevée pendant la période estivale.
Le top 3 des régions littorales les plus prisées
La région Provence-Alpes-Côte d’Azur arrive en tête des destinations balnéaires favorites des Français. Elle est suivie de près par l’Occitanie et la Nouvelle-Aquitaine. Ces trois régions concentrent à elles seules plus de la moitié des séjours à la mer en été.
Les stations balnéaires les plus fréquentées
Parmi les stations balnéaires les plus populaires, on retrouve des noms emblématiques comme Saint-Tropez, Biarritz ou encore La Baule. Ces destinations allient plages de rêve, animations estivales et infrastructures touristiques développées.
Voici une liste des stations balnéaires les plus fréquentées en France :
Nice (Alpes-Maritimes)
Arcachon (Gironde)
Deauville (Calvados)
Cassis (Bouches-du-Rhône)
Pornic (Loire-Atlantique)
La durée moyenne des séjours à la mer en été
La durée des vacances à la mer varie selon les profils des vacanciers et leurs contraintes personnelles. Cependant, des tendances se dégagent concernant la longueur moyenne des séjours balnéaires estivaux.
Évolution de la durée des séjours
On observe une tendance à la réduction de la durée des séjours balnéaires ces dernières années. Les Français privilégient désormais des vacances plus courtes mais plus fréquentes. La durée moyenne d’un séjour à la mer en été s’établit actuellement autour de 9 jours.
Variations selon les périodes de l’été
La durée des séjours fluctue selon les mois de l’été. Juillet voit une prédominance de séjours d’une semaine, tandis qu’août reste le mois des vacances plus longues, avec une moyenne de 12 jours. Les séjours en juin et septembre sont généralement plus courts, autour de 5 jours en moyenne.
Les nouvelles formes de tourisme littoral plus responsables
Face aux enjeux environnementaux et à la prise de conscience écologique croissante, de nouvelles pratiques de tourisme balnéaire plus durables se développent.
Écotourisme balnéaire
L’écotourisme gagne du terrain sur les littoraux français. Des initiatives se multiplient pour proposer des séjours respectueux de l’environnement côtier. Les activités de découverte de la faune et de la flore marines, les randonnées littorales guidées ou encore les ateliers de sensibilisation à la protection des océans rencontrent un succès grandissant.
Slow tourisme en bord de mer
Le slow tourisme s’invite également sur les plages françaises. Cette approche privilégie la qualité à la quantité, encourageant les vacanciers à prendre le temps de découvrir en profondeur leur destination balnéaire. Les séjours axés sur la déconnexion numérique, la méditation en bord de mer ou encore la pratique du yoga sur la plage séduisent de plus en plus d’adeptes.
Tourisme participatif et solidaire
Le tourisme participatif et solidaire se développe sur les côtes françaises. Des associations proposent aux vacanciers de participer à des actions de nettoyage des plages ou de protection de la biodiversité marine. Ces initiatives permettent aux touristes de contribuer activement à la préservation des espaces littoraux tout en profitant de leurs vacances.
Existe-t-il en France une ville plus basque que Bayonne ? Nous pensons que non. La Bayonne française et Baiona en basque est la capitale culturelle et de fait du Pays basque français, sa plus grande ville et la capitale d’une des provinces historiques du Pays basque. Vous ressentirez son atmosphère basque dès que vous y mettrez les pieds. Et si ce n’est pas le cas, il suffit de regarder les drapeaux basques. Bien qu’elle ait aussi une âme française, on y joue au rugby !
Cette particularité banco française fait que Bayonne mérite à elle seule d’être visitée. Mais c’est aussi une ville riche en histoire et en patrimoine. Une ville dont le centre historique est composé de trois quartiers différents séparés par la Nive et l’Adour, qui possèdent chacun leur château et leurs fortifications. Une ville où l’art joue encore un rôle prépondérant sous la forme de graffitis de haut niveau. Et la ville du chocolat par excellence en France, la première à produire du chocolat.
Vous avez d’autres questions ? Bien sûr, venez découvrir nos 11 lieux à voir à Bayonne pour tout savoir.
Les quais de la Nive, la première chose à voir à Bayonne
S’il faut choisir la première chose à voir à Bayonne, c’est bien les quais de la Nive. Les quais de la Nive formaient le port médiéval qui a enrichi la ville. Même si vous n’êtes à Bayonne que pour dix minutes, vous devriez vous y arrêter cinq minutes. Comme nous sommes restés plus longtemps que cela, nous n’avons pas manqué une bonne heure, en comptant les différents moments de la journée où nous nous sommes arrêtés pour prendre des photos. En effet, les maisons à colombages, avec leurs arcs au rez-de-chaussée et leurs fenêtres à battants colorés, se reflètent dans la rivière, créant ainsi la carte postale la plus emblématique de Bayonne. Et puis, il y a les Halles : le marché alimentaire du centre-ville. Une visite incontournable dans toutes les villes du Pays basque français.
La Cathédrale Sainte-Marie de Bayonne
La Nive est la limite naturelle du plus ancien quartier de Bayonne : le Grand Bayonne ou vieux Bayonne. En regardant vers lui depuis les rives de la rivière, derrière les maisons à colombages colorées, nous avons vu s’élever les tours de pierre de la cathédrale. Nous nous sommes laissés guider vers l’édifice le plus important de la ville, un autre des sites incontournables de Bayonne.
La cathédrale Sainte-Marie nous rappelle un peu les cathédrales gothiques du nord de la France, comme celle de Chartres, bien que les sommets de ses tours datent du XIXe siècle. L’intérieur est également un mélange de styles : la plupart des vitraux, par exemple, datent du XIXe siècle. Il faut chercher les plus anciens, qui existent. Le plus célèbre, à ne pas manquer, se trouve dans la deuxième chapelle à droite : il s’agit du vitrail de la Cananea, datant de 1531.
Anecdote de voyage
La cathédrale de Bayonne fait partie du patrimoine de l’UNESCO des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France. Trois itinéraires différents vers Saint-Jacques-de-Compostelle partent d’ici. En arrivant à Irún, vous pouvez continuer sur le Chemin du Nord ou le Chemin basque jusqu’à Santo Domingo de la Calzada, où il rejoint le Chemin français. D’autre part, la voie du Baztan relie directement Bayonne à Pampelune, où il rejoint également le Chemin français. Tous les chemins mènent à Saint-Jacques-de-Compostelle…
Le cloître de la cathédrale
Il dispose d’une entrée séparée bien qu’elle soit également gratuite. N’oubliez donc pas d’entrer dans la partie la plus belle, à notre avis, de la cathédrale : son cloître gothique. Par souci de clarté et pour ne pas l’oublier, nous l’avons inclus dans un point séparé.
Elle date de 1240 et, selon notre guide, c’est l’une des plus grandes et des mieux conservées de France après les ravages de la Révolution française. Autre curiosité qu’il nous a racontée : au Moyen-Âge, on y trouvait l’hôtel de ville, le tribunal et, sous ses arcades, le marché. Une ville en miniature.
Le Château vieux
Après la cathédrale, le bâtiment le plus important du Grand Bayonne est le Château-Vieux. Il s’agit d’un château médiéval construit sur le site d’une fortification romaine au 12e siècle. Nous avons dit qu’il y avait un château ou une forteresse dans chacun des quartiers historiques de Bayonne, dans ses parties les plus élevées pour être exact. Chacun d’entre eux rappelle un moment décisif de l’histoire de la ville. Dans le cas du Château vieux, il s’agit du moment où l’Aquitaine a été rattachée au Royaume d’Angleterre. Il est toujours la propriété de l’armée et ne se visite pas, mais ne manquez pas de venir le voir.
Le CIAP Lapurdum (Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine)
Juste à côté du Château vieux se trouve le nouveau Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine de Bayonne CIAP, ouvert en 2021. Nous l’avons visité à peine ouvert, pour ainsi dire. Il s’appelle Lapurdum, qui semble être le nom romain de Bayonne et d’où dérive la province de l’ancien fief Labourd. Un voyage de l’Antiquité au XXIe siècle à travers le patrimoine et l’architecture de la ville. La partie musée en elle-même est divertissante et intéressante, on y apprend comment la ville s’est formée, comment ses remparts sont apparus, pourquoi ses bâtiments sont si étroits, etc… Mais le plus beau, c’est qu’au sous-sol du bâtiment, on peut visiter ses caves médiévales.
Sur les murs de pierre des caves, une vidéo est projetée sur le patrimoine immatériel de la ville. De ses langues à ses danses traditionnelles, en passant par ses fêtes et ses sports comme l’aviron, la pelote basque et le rugby, sport vedette de la ville. Tout est gratuit !
Les ruelles du grand Bayonne
Autour de la cathédrale et du Château vieux se trouve le Vieux Bayonne ou Grand Bayonne, construit à l’emplacement de la ville au Moyen Âge. C’est le cœur historique de Bayonne, alors si vous avez le temps, ne manquez pas d’explorer chacune de ses rues étroites, qui ne sont pas nombreuses. Si vous manquez de temps, ne vous inquiétez pas, nous sommes là pour vous conseiller. Bien sûr, vous ne pouvez pas manquer la rue principale : la rue d’Espagne, construite sur l’ancien Cardo Maximus romain. Mais nos rues préférées sont la rue des Augustins et la rue Port-Neuf.
La rue des Augustins abrite la Plachotte, l’un des plus beaux coins du centre historique de Bayonne, avec ses maisons à colombages et sa tour romaine, dont la base date en fait de l’époque romaine. D’autre part, le Port-Neuf est l’un des plus caractéristiques du Grand Bayonne, avec ses arches. Ces arches nous rappellent que toutes ces rues étaient autrefois des canaux et qu’elles le sont restées jusqu’au XVIe siècle, comme nous l’a expliqué notre guide.
Les chocolateries de Bayonne
Dans la rue des Augustins se trouve la chocolaterie Cazenave, la plus ancienne de Bayonne, datant de 1854. Une tasse de chocolat, ses fameux mousseux, sous le vitrail de son salon de thé Art nouveau, c’est presque un must.
Anecdote de voyage
N’oubliez pas d’aller aux toilettes dans la chocolaterie. Oui, les toilettes, vous avez bien lu. Pour y accéder, dans un bâtiment attenant au salon de thé, vous traverserez une cour avec un spectaculaire escalier du 17e siècle. Il semblerait qu’il y en ait d’autres dans la ville, mais tous dans des bâtiments privés qui ne sont pas accessibles, alors ne ratez pas l’occasion.
Une chocolaterie parmi les lieux à visiter à Bayonne ? Oui, car le chocolat est une institution ici. Bayonne a été la première ville de France à en fabriquer, dès le XVIIe siècle, une fabrication encouragée par les juifs séfarades expulsés d’Espagne. Au XVIIIe siècle, on comptait une trentaine de chocolateries, trente et une exactement, selon notre guide, à l’intérieur de l’enceinte fortifiée. Aujourd’hui, nous ne savons pas s’il y en a autant, mais aucune n’a l’histoire de Cazenave et aucune ne produit du chocolat avec des fèves biologiques. Il n’y a qu’une seule autre chocolaterie où le chocolat est produit à 100 % à partir de fèves de cacao, Monsieur Txocola. Une nouvelle institution dans la ville, elle date de 2017 où l’on peut découvrir le processus de fabrication.
Les mousseux de la chocolaterie Cazenave
Si vous souhaitez emporter une tablette et des chocolats, nous aimons aussi les chocolats de Puyodebat. Nos préférés : les chocolats au piment d’Espelette, les craquinettes et la tablette de chocolat basque. Nous ne sommes pas allés à Bayonne, mais il y a un salon de thé façon chocolat appelé À moustache juste à côté de la cathédrale. Si vous voulez tremper votre moustache dans le chocolat, c’est un autre bon endroit.
Les vestiges des anciens remparts du vieux Bayonne
Environ 3,5 km de trois remparts différents ont été préservés à Bayonne. Le mur médiéval anglais, construit sur le mur romain du 4e siècle, qui entoure ce que l’on appelle aujourd’hui le Grand Bayonne. Le mur du début du XVIe siècle, construit par les Français après la reconquête de la ville, qui protège également le Petit Bayonne. Et les constructions militaires de Vauban, l’ingénieur omniprésent du Roi Soleil, qui, au XVIIe siècle, a remodelé et renforcé les fortifications de la ville en les entourant de douves, d’eau et de végétation.
La Porte d’Espagne est un condensé de toute cette histoire militaire. Elle marque l’entrée sud de la ville depuis la construction par les romains au IVe siècle,c’était l’entrée du Cardo Maximus . Au Moyen Âge, il était protégé par une barbacane. Et au XVIIe siècle, elle a été renforcée et a pris son aspect actuel avec son boulevard, ses casemates et son pont-levis.
Anecdote de voyage
La muraille romaine a été conservée jusqu’à la fin du Moyen Âge. Depuis, des bâtiments ont été construits dessus. Cependant, certaines des 33 tours rondes, une tous les vingt mètres, construites sur la muraille romaine alternent entre les bâtiments. Aujourd’hui, vous pouvez dormir à l’intérieur de l’une d’entre elles à l’Hôtel Des Basses Pyrénées.
La place de la liberté
La place de la Liberté est un autre lieu incontournable de Bayonne. Ce n’est pas la plus belle place de Bayonne, mais c’est l’une des plus animées, surtout pendant les fêtes. Nous l’avons vue en pleine effervescence la nuit du 21 juin, à l’occasion de la Fête de la Musique, qui fait vibrer toutes les villes de France. Mais le grand événement, ce sont les fêtes de Bayonne, fin juillet, où toute la ville se pare de rouge et de blanc, comme à Pampelune.
Hôtel de ville de Bayonne
L’hôtel de ville néoclassique, situé sur cette place, est le lieu de la proclamation qui donne le coup d’envoi des festivités, en français, en basque et en gascon. Les statues qui le couronnent portent également des foulards rouges pendant les festivités.
Anecdote de voyage
Nous avons vu les statues porter des écharpes bleues au lieu de rouges pour célébrer le fait que l’Aviron Bayonnais, le club de rugby de la ville, venait de remonter en Top 14, le plus haut niveau du rugby français et le meilleur club de rugby au monde. Au-delà des fêtes de fin d’année, le rouge est de rigueur à Bayonne : c’est la couleur de l' »ennemi » Biarritz Olympique !
Le petit Bayonne : Le Château Neuf et les musées
Lorsque le roi de France reprend Bayonne au milieu du XVe siècle, il construit son propre château : le Château Neuf. Ce château, situé sur le point culminant du Bourg Neuf, aujourd’hui Petit Bayonne, existe toujours. Mais on ne peut pénétrer que dans sa cour : les bâtiments abritent l’université et les services administratifs du Musée basque. On peut en revanche en faire le tour pour rejoindre la belle porte de Mousserolles et poursuivre la visite des fortifications de Bayonne.
Dans le Petit Bayonne, on trouve également l’église néogothique Saint-André et les deux musées les plus importants de la ville : le musée basque et le musée Bonnat-Helleu, le musée des Beaux-Arts de Bayonne. Nous ne sommes pas arrivés à temps pour les visiter.
Anecdote de voyage
Ne manquez pas le Trinquet Saint-André, le plus ancien trinquet de France, avec son toit en bois. C’est un Bayonnais qui nous y a emmenés, sinon nous l’aurions manqué.
Le quartier Saint-Esprit et ses peintures murales
Si vous avez un peu de temps, n’hésitez pas à traverser le Pont Saint-Esprit pour rejoindre la rive droite de l’Adour, le quartier Saint-Esprit. C’est ici que se sont installés les séfarades qui ont commencé à produire du chocolat. C’est aujourd’hui l’un de ces quartiers typiques qui avaient jusqu’à récemment une réputation d’insécurité et qui sont devenus bohèmes. En flânant dans ses rues étroites, comme la rue St-Catherine, vous rencontrerez des magasins de vêtements vintage, des boutiques d’artisans, des échoppes de restaurateurs… et beaucoup de peintures murales
Le street art de Bayonne nous a conquis, et c’est ici que se concentrent la plupart des œuvres de grande envergure – le Grand Bayonne et le Petit Bayonne ont un peu moins d’espace. Voici d’ailleurs l’une de nos œuvres préférées : Tides de Nevercrew, avec ses baleines.
Anecdote de voyage
Chaque année en octobre à Bayonne, le festival d’art urbain Points du Vue fait découvrir d’autres œuvres à la ville. Vous pouvez demander une carte des peintures murales à l’office de tourisme ou la consulter en ligne ici.
Les monuments les plus importants du quartier Saint-Esprit sont l’église Saint-Esprit, qui lui a donné son nom, et la citadelle Vauban, qui, comme le Château-Vieux, appartient à l’armée et ne se visite pas. Nous avons déjà mentionné qu’il existait une fortification dans chaque quartier, chacune liée à une période historique : dans ce cas, elle rappelle la réorganisation générale des frontières au XVIIe siècle.
Où dormir et manger à Bayonne
Nous avons tout aimé à Bayonne, y compris l’hôtel. Nous avons séjourné à l’Hôtel Koegui, un quatre étoiles qui allie modernité et culture basque. Sa décoration est étonnante, si la corbeille de fruits au petit déjeuner est une corbeille de fruits ! Mis à part la décoration, la chambre est très confortable, le personnel est très gentil, ils nous ont même laissé mettre notre gâteau basque dans le frigo de leur cuisine et c’est en plein centre.
Quand j’ai dit que nous aimions tout à Bayonne, je parlais bien sûr aussi de la nourriture. L’Hôtel Koegui lui-même est un très bon endroit pour manger, nous y avons d’ailleurs dîné. Mais nous avons aussi essayé le Restaurant des Basses Pyrénées, oui, celui de l’hôtel avec la chambre dans la tour médiévale et nous le recommandons vivement. Il dispose également d’une belle terrasse sur la rue Passemillon et propose un menu déjeuner à 26 euros. D’ailleurs, si vous voulez dormir à l’hôtel, vous pouvez voir les prix ici.
Comment se rendre et se garer à Bayonne ?
Vous pouvez vous rendre à Bayonne en train, depuis Bordeaux ou Saint-Jean-de-Luz par exemple, la gare se trouvant dans le quartier St-Esprit. Si, en revanche, vous arrivez en voiture, vous trouverez des places de parking gratuites dans la rue près du pont du St-Esprit, dans le quartier du St-Esprit. De l’autre côté de l’Adour, dans le centre, tous les parkings sont payants. Il existe également plusieurs parkings dans la ville, mais ils sont chers.
Vous savez maintenant tout ce qu’il faut savoir pour visiter la ville la plus basque de France.
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